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SAS Pink Panther Land Rover

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maquette SAS Pink Panther Land Rover TAMIYA 35076 1/35ème maquette char promo

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Fiche technique

Echelle1:35

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maquette SAS Pink Panther Land Rover TAMIYA 35076 1/35ème

contient 1 figurine

 

Special Air Service (SAS) Regiment
Insigne de béret du SAS : représentant à l'origine l'épée Excalibur auréolée de flammes (flaming sword), il est souvent décrit comme une « dague ailée » (winged dagger)[note 1],[1].
Insigne de béret du SAS : représentant à l'origine l'épée Excalibur auréolée de flammes (flaming sword), il est souvent décrit comme une « dague ailée » (winged dagger)note 1,1.

Période1er juillet 1941
PaysDrapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
BrancheArmée de terre britannique
RôleForces spéciales, contre-terrorisme
Fait partie deUnited Kingdom Special Forces (UKSF)
Garnison21 SAS (R) : Londres
22 SAS : Credenhill
23 SAS (R) : Birmingham
Surnom« blades »
CouleursBleu pompadour2
DeviseWho dares wins2 (« qui ose gagne »)
MarcheRapide : Marche Des Parachutistes Belges
Lente : Lillie Marlene2
ÉquipementLand Rover « pinkies »3
GuerresSeconde Guerre mondiale
Insurrection communiste malaise (1948-1960)
Konfrontasi
Guerre du Dhofar
Conflit nord-irlandais
Guerre des Malouines
Guerre du Golfe (1990-1991)
Guerre d'Afghanistan (2001)
Guerre d'Irak
Commandant historiqueDavid Stirling
Mike Calvert
John Woodhouse
John « Johnny » Watts
Peter de la Billière
Michael Rose

 

Le Special Air Service (SAS) est une unité de forces spéciales des forces armées britanniques, créée en 1941 par le lieutenant David Stirling avec des volontaires britanniques. Cette unité s'est fait connaître pendant la Seconde Guerre mondiale pour des raids menés derrière les lignes allemandes en Afrique du Nord.

Dissoute à la fin de la guerre, l'unité fut recréée au Royaume-Uni en 1947. Elle est considérée comme l'une des références mondiales en matière de forces spéciales et d'unité de contre-terrorisme.

Sa devise est : « Who Dares Wins » (« Qui ose gagne »).

Unité du détachement L durant la guerre du désert le 18 janvier 1943.

En 1941, pendant la guerre des Britanniques contre les forces armées italiennes et l'Afrika Korps commandé par Erwin Rommel en Afrique du Nord, un jeune lieutenant écossais propose de former une nouvelle unité destinée à frapper l'ennemi sur ses bases arrières (aérodromes et ravitaillement, entre autres). Constituée de petites unités de commandos, elle ferait preuve d'agilité et de précision. Au départ, ce projet ne fait guère l'unanimité au sein de l'état-major. Le peu d'hommes demandés, la détermination de David Stirling et de son adjoint Paddy Mayne et l'appui du futur maréchal Archibald Wavell (1883-1950, PC, GCB, GCSI, GCIE, CMG, MC) viennent à bout des dernières réticences.

La Special Air Service Brigade s'installe donc sur la base de Kabrit, sur les bords du canal de Suez et est constituée d'une soixantaine d'hommes qui forment le L Detachment.

Après des raids menés en collaboration avec le Long Range Desert Group commandé par le futur général David Lloyd Owen CB, OBE, DSO, MC (1917-2001)4, où les hommes du SAS font sauter des avions sur les aérodromes italiens et allemands (24 avions à Tamet le 14 décembre 1941, 37 avions le 20…), le haut commandement britannique applique à plus grande échelle l'idée de Stirling, et commence à réfléchir sérieusement à l'utilisation de ce nouvel atout. Chaque raid effectué permet de mettre hors d'état de nuire plus de 20 appareils et d'endommager les aérodromes plus efficacement que les bombardiers, avec un moindre coût en hommes (en comptant tout de même les pertes évidentes dues à l'ennemi et au désert)5.

Toutefois dans la nuit du 24 au 25 janvier 1943, David Stirling est capturé par les Allemands qui, le jugeant dangereux, l'expédient en Allemagne, à la forteresse de Colditz.

Les forces spéciales sous le commandement de David Stirling, sont dispersées. En avril 1943, un des SAS, le 1st SAS, est même scindé en deux unités : le SRS - Special Raiding Squadron et le SBS - Special Boat Squadron. Le SRS sera placé sous les ordres de Paddy Mayne.

Membres du French Squadron SAS (1re compagnie de chasseurs parachutistes) en Tunisie début 1943.

Très tôt après avoir commencé ses opérations, Stirling se rend compte que les hommes dont il aurait besoin devraient être formés aux actions commandos. Mais il disposait de peu de temps et prit des hommes qui avaient déjà une formation avancée. En Égypte, il y avait des parachutistes français, trop peu nombreux pour remplir des missions, mais qui ne demandaient qu'à participer à l'effort commun et qui avaient déjà participé à des opérations de destruction en France, comme celle de la centrale de Pessac (mai 1941). Stirling demanda donc à ses supérieurs que ces Français lui soient rattachés.

Cette unité de Français libres ne dépendant pas du commandement britannique, Stirling prit sur lui de demander directement au général de Gaulle la « permission » de lui emprunter ces quelques hommes.

Au début, de Gaulle refusa qu'une seule partie de ses troupes soit placée sous commandement direct d'un officier britannique dans une unité britannique. Selon les témoins, Stirling, furieux, aurait dit en anglais : « Il est aussi têtu qu'un officier anglais ! »

De Gaulle, comprenant alors que celui-ci était écossais, aurait fait volte-face et lui aurait souhaité bonne chance pour la suite des opérations. (Pourtant la politique de De Gaulle n'était pas anglophobe mais consistait à vouloir démontrer que la France continuait le combat par elle-même, sans être une légion aux ordres des Alliés)[réf. nécessaire]

En janvier 1942, la 1re compagnie de chasseurs parachutistes du capitaine Georges Bergé est envoyée à Kabrit. À la recherche de parachutistes pour renforcer sa brigade, Stirling intègre les Français libres, qui forment le French Squadron du SAS ; les premiers sticks français ou franco-britanniques sont engagés dès fin mai 1942. Un raid est mené contre l'aérodrome de Candie-Héraklion en Crête le 13 juin 1942 par un commando de 6 hommes, conduit en Crête en sous-marin, légèrement équipé (colt 45, poignard, compas et vingt bombes Lewis chacun). Ils détruisent 22 avions de la base aérienne allemande. Le lendemain, le chasseur parachutiste Pierre Léostic (17 ans) est abattu par les Allemands, le lieutenant Costas Pétrakis et le capitaine Lord Jellicoe réchappent de l'opération, le commandant Bergé, le caporal Jacques Mouhot et le chasseur parachutiste Jack Sibard sont arrêtés.

Devant les attaques du SAS, des gardes sont placés sur les aérodromes pour protéger les avions, empêchant les hommes du SAS de poser leurs bombes. Aussi Stirling équipe-t-il la brigade de jeeps munies de 3 à 5 mitrailleuses chacune, avec lesquelles il lance des attaques surprises qui leur permettent d'avoir momentanément une puissance de feu supérieure à l'ennemi et de détruire les avions, avant de s'enfuir dans le désert. À Sidi Hanneisch (juillet 1942), 18 jeeps détruisent une trentaine de Heinkel 111.

Malgré l'échec du raid contre le port de Benghazi (les forces impliquées étaient trop nombreuses selon les critères SAS) et la capture de son chef lors d'une mission en Tunisie, le SAS gagne le droit de continuer le combat sur le front européen après le débarquement des Britanniques et des Américains en Afrique du Nord. De plus, même si Bergé fut capturé peu de temps après Stirling, et que les SAS d'Afrique du Nord furent décimés, l'idée d'un corps cosmopolite était acquise.

Lors de la capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945, il n'y avait plus que 22 membres français des SAS survivants sur les 215 SAS français engagés avant le 8 novembre 1942 (qui dépendaient des FAFL), soit 90 % de pertes.

La SAS Brigade, malgré la capture du lieutenant-colonel Stirling, forme un corps intégré dans les plans de l'état-major. L'unité, placée sous les ordres du général de brigade Roddy Mc Leod, compte désormais quatre régiments et une compagnie.

Les SAS ont fait la preuve de leur efficacité et ils sont connus de l'état-major allemand. Hitler avait lui-même émis un ordre, fin 1942, afin que tous les commandos qui tombaient entre les mains de ses soldats soient considérés comme des espions et fusillés séance tenante :

« Les troupes SAS prisonnières seront remises immédiatement à l'unité de la Gestapo la plus proche. Ces hommes sont très dangereux.
La présence de troupes SAS dans n'importe quel secteur doit être immédiatement signalée. Elles seront exterminées sans pitié »

— Adolf Hitler6

La brigade est alors formée de deux régiments britanniques :

Elle comprend également des régiments étrangers

Chaque régiment comprend 40 sticks (groupes de 10 hommes).

La brigade SAS est employée sur le front européen dès le débarquement pour des missions d'ordre stratégique. Ainsi, parmi les premières troupes alliées de l'opération Overlord, 36 Français libres du 4e SAS sont parachutés le 6 juin vers 0 h 30 en Bretagne afin de harceler les moyens de communication et empêcher des renforts allemands d'atteindre la tête de pont en Normandie.

De même, toujours dans la nuit du 5 juin, des sticks du 1st SAS sont largués dans le Morvan dans le cadre de la mission Houndsworth et dans la Vienne (mission Bulbasket). Dans les semaines qui suivent, les autres régiments sont déployés en France derrière les lignes ennemies afin de harceler les Allemands en retraite après les débarquements en Normandie et en Provence.

Théâtre le plus important de l'engagement des SAS en France, la Bretagne comptait à la veille du débarquement de nombreuses troupes allemandes qui pouvaient renverser le cours de la bataille de Normandie. Les Alliés, soucieux de fixer ces troupes, envoyèrent donc les SAS qui, aidés de la Résistance bretonne, devaient harceler l'ennemi et l'obliger à rester sur place. Vers 0 h 45 le 6 juin[réf. nécessaire], 4 sticks précurseurs (35 hommes du 4th SAS) reprennent contact avec le sol français, devenant ainsi les premiers soldats français et alliés de l'armée regroupée pour Overlord à poser le pied en France, avant même les 177 fusiliers marins français du célèbre commando Kieffer. Ainsi, dans le cadre de la mission Dingson, les sticks des lieutenants Marienne et Déplante sont parachutés près de Plumelec et Lilléran dans le Morbihan. Ils perdent ce soir-là leur premier homme, le caporal Émile Bouétard, un Breton, le premier mort7 d'Overlord. Plus au Nord, dans le cadre de la mission Samwest, les lieutenants Botella et Deschamps et leurs hommes tombent en bordure de la forêt de Duault où ils installent une base.

Rapidement le contact est pris avec la Résistance bretonne. Les maquisards sont nombreux, certes, mais mal encadrés, mal formés et quasiment sans matériel. Les SAS prennent donc en main l'instruction ainsi que l'approvisionnement en armes, tout en menant des actions de sabotage visant les moyens de communications, de ravitaillement et de déplacement des Allemands. Dans les forêts bretonnes, très bien adaptées aux besoins des maquisards, les Allemands se sentent en danger et ne se déplacent plus qu'en fortes colonnes, peu discrètes mais plus sûres. Cela permet alors de mieux surveiller ces déplacements et de demander l'intervention de l'aviation alliée.

Le commandement allemand décide de réagir, car il craint l'ouverture d'un second front en Bretagne après celui de la Normandie. La Gestapo, la Milice française et des éléments russes « blancs » de la Wehrmacht sont déployés et montrent qu'ils sont capables de tout pour retrouver les parachutistes et les résistants soutenus par la population civile.

Les deux bases de commandement des groupes SAS, la forêt de Duault (Côtes-du-Nord) et le village de Saint-Marcel (Morbihan) sont attaquées à quelques jours d'intervalle, les 12 et 18 juin 1944. Mais les Allemands, malgré des pertes sévères, ne parviennent pas à encercler ces bases, et obtiennent uniquement la dispersion des combattants.

Les SAS (qui sont alors près de 450) sont répartis au sein des différents bataillons FFI où ils servent d'instructeurs. Par radio, d'importantes quantités d'armes et de matériel sont demandées et permettent d'armer plusieurs milliers d'hommes. Début août, lorsque les Américains entrent en Bretagne, l'ordre d'insurrection générale est donnée ce qui facilite la progression des unités blindées et la libération de la région.

Le 4th SAS paya cher cette efficacité : 70 tués, 197 blessés sur 450 engagés (sans parler des pertes de la Résistance).

Jeep SAS en Europe, 18 novembre 1944.

Fin juillet et dans le courant du mois d'août, le 3rd SAS intervient en Vendée, dans le Finistère, le Limousin, les monts du Lyonnais et en Saône-et-Loire. Les opérations se poursuivent ensuite pour le 4th SAS sur la Loire (opération Spencer), et certains SAS prennent part à la libération de Paris.

Après Paris, les régiments sont réorganisés. Le commandant Jacques Pâris de Bollardière prend le commandement du 3rd SAS, et le commandant Puech-Samson, adjoint de Bourgoin, celui du 4th SAS. Au cours de l'hiver 1944, les SAS sont envoyés d'urgence dans les Ardennes belges (opération Franklin). Le 3rd SAS et le 4th SAS opèrent ensuite début avril 1945 aux Pays-Bas lors de l'opération Amherst.

À la fin de la guerre, les régiments SAS non-britanniques furent transférés aux armées de leurs pays d'origine ; les 1st et 2nd SAS furent dissous et tinrent leur dernière parade le 5 octobre 1945. Le QG de la brigade SAS survécut quelques mois supplémentaires en raison de l'existence d'équipes SAS chargées de poursuivre les criminels de guerre en Europe, avant d'être dissous à son tour le 30 juin 19468.

On dénombre plus de 80 opérations effectuées par le Special Air Service durant la Seconde Guerre mondiale qui sont listées dans Liste des opérations du SAS.

 

On dénombre plus de 30 opérations, connues, effectuées par le Special Air Service, ou dans lesquelles elle a participé d'une manière ou d'une autre (en tant que conseillers par exemple), après la Seconde Guerre mondiale qui sont listées dans Liste des opérations du SAS.

Soldat du 21 SAS après un parachutage nocturne lors de l'exercice OTAN Strong Enterprise au Danemark, le 23 septembre 1955.

Avant même la dissolution du QG de la brigade, quelques membres du SAS avaient été affectés à partir de novembre 1945 à l'Allied Screening Commission (Greece) [ASC(G)], chargée d'indemniser les Grecs ayant aidé les Alliés pendant la guerre. À la suite du déclenchement de la guerre civile grecque, des vétérans SAS formèrent des commandos grecs aux opérations anti-guérilla. D'autres vétérans SAS furent membres d'unités spéciales de la police du mandat britannique de Palestine luttant contre les groupes armés sionistes Irgoun et Lehi. Ces conflits peu connus permirent au SAS d'acquérir une première expérience en matière de contre-guérilla.

Parallèlement, divers éléments (vétérans du SAS, hauts gradés ayant côtoyé le SAS pendant la Seconde Guerre mondiale, service de doctrine militaire) poussaient l'armée à la création d'une force spéciale permanente, susceptible d'agir derrière les lignes ennemies en cas de conflit conventionnel et comme force de contre-guérilla dans les conflits de basse intensité. Cela aboutit à la création d'un bataillon SAS de réserve, le 21st Battalion, The Special Air Service Regiment (Artists Rifles), le 8 juillet 1947, amalgamé avec le régiment Artists Rifles9.

Le conflit face à l'Insurrection communiste malaise conduit le général Mike Calvert, ancien commandant de la SAS brigade, à créer les Malayan Scouts (SAS)10 en 1950. En 1952, les Malayan Scouts (SAS) sont réorganisés pour former le 22 Special Air Service (22 SAS) de service actif. En 1958, un second bataillon de réserve, le 23 Special Air Service (23 SAS), est créé à partir de la Reserve Reconnaissance Unit (RRU), unité précédemment appelée Intelligence School No.9 et descendante du MI9.

Après la Malaisie, les SAS opéreront contre d'autres guérillas anticoloniales ou communistes : dans le conflit du Jebel Akhdar à Oman (hiver 1958-1959), à Brunei et Bornéo lors de la Konfrontasi (1962-1966), dans l'ex-protectorat d'Aden (1964-1967) et dans la guerre du Dhofar (1970-1976, avec notamment la bataille de Mirbat en 1972)11.

Les SAS ont été engagés dans le conflit nord-irlandais dès le début des « Troubles », en 1969, le premier déploiement remontant apparemment à 1966. Ce déploiement en vêtements civils à l'intérieur du Royaume-Uni était hors norme pour le SAS, qui voyait l'occasion de tester les techniques contre-insurrectionnelles et contre-terroristes qu'il développait. Les détachements SAS se limitaient à la collecte de renseignement, et pour ce faire, utilisaient parfois des femmes du Women's Royal Army Corps (WRAC) pour le travail en civil, des couples attirant moins l'attention que des hommes seuls. À l'été 1969, le D Squadron du 22 SAS fut déployé en uniforme dans la province. Cependant, la guerre du Dhofar sollicita à partir de 1971 l'essentiel des ressources du SAS, réduisant drastiquement le nombre d'hommes déployés en Irlande du Nord12.

En 1971, la 39 Brigade à Belfast organisa le travail de surveillance en civil avec la création d'une unité dédiée, la Military Reaction Force (MRF). En octobre 1972, renseignée par un agent double, l'armée républicaine irlandaise provisoire (PIRA) attaqua un véhicule banalisé de la MRF, tuant un soldat. Un audit par une équipe comprenant au moins un membre du SAS mena à la réorganisation de ces activités13. Les opérations furent placées sous un contrôle plus centralisé, et accompagnées d'un meilleur entraînement, par la création d'une Special Reconnaissance Unit (SRU) comptant 130 personnels. Le SAS était largement impliqué dans ces activités, puisque selon un rapport de 1974, un officier et 30 soldats de la SRU devaient « reprendre » leur service au 22 SAS après une période d'environ quatre mois14,note 2. L'unité de surveillance en civil fut surtout connue sous le nom de 14 Intelligence Company (14 Int). En partie organisée par le SAS, elle était la seule unité de renseignement de l'armée britannique ne dépendant pas de l'Intelligence Corps. Elle fournissait un détachement (« the Det ») à chacune des trois brigades stationnées en Irlande du Nord. Des individus du SAS et du SBS y étaient régulièrement affectés, mais l'unité était cantonnée à un rôle de renseignement uniquement15.

En janvier 1976, le gouvernement britannique annonça publiquement l'envoi du D Squadron en Irlande du Nord. Le SAS opérait en constituant des postes d'observation pour collecter du renseignement, en tendant des embuscades sur des caches d'armes de la PIRA, et en menant des arrestations de suspects dangereux. Il se peut également que des opérations secrètes en République d'Irlande aient eu lieu : le SAS fut accusé par la PIRA d'avoir enlevé un de ses membres, Sean McKenna, en République d'Irlande en mars 1976, et des SAS furent arrêtés par la police irlandaise quelques kilomètres au sud de la frontière en mai 1976, provoquant un incident diplomatique. En 1978, plusieurs « bavures » du SAS lors d'embuscades entraînèrent la mort de civils16. Avant même ce déploiement, le SAS était déjà devenu la cible de la communication de l'IRA et des mouvements pour les droits civiques, qui accusaient le SAS à chaque fois qu'une opération en civil était connue (en fait, généralement effectuées par la 14 Intelligence Company) ainsi que d'être responsables de meurtres sectaires commis par des extrémistes loyalistes17.

Les actions du SAS à cette époque étaient parfois mal menées, finissant par des échecs et causant la ruine de milliers d'heures d'efforts de renseignement18. Le 2 mai 1980, lors d'un raid hâtivement préparé sur une maison à Belfast, une unité de SAS se trompa de maison. Le groupe de l'IRA visé par le raid put mettre en batterie une mitrailleuse M60 et tua le capitaine Herbert Westmacott19. En conséquence, au début des années 1980, le système de déploiement par lequel les escadrons faisaient chacun leur tour une rotation de quelques mois fut arrêté et remplacé par une troop ayant reçu une formation et une préparation spécifiques à l'Irlande du Nord. Cette troop, parfois appelée Ulster Troop, était placée avec la 14 Intelligence Company sous un commandement commun appelé Intelligence and Security Group (Northern Ireland)20.

En plusieurs occasions, grâce à de bons renseignements, le SAS parvint à tendre des embuscades contre des membres de l'IRA en pleine action. Le 8 mai 1987, vingt-quatre soldats du SAS, visiblement bien informés à l'avance, attendirent un groupe de la PIRA devant dynamiter un poste de police à Loughgall. Le groupe SAS en embuscade fut même mis au courant par radio du modèle et de l'immatriculation d'un véhicule volé pour commettre l'attentat avant que le propriétaire eut prévenu les autorités du vol. Les huit hommes de l'IRA furent abattus après qu'ils eurent ouvert le feu sur le poste de police et déclenché l'explosion. Deux innocents en voiture arrivèrent sur les lieux pendant la fusillade, les SAS les prirent pour des complices et ouvrirent le feu, tuant l'un d'entre eux21.

L'opération Flavius. En mars 1988, des SAS en civil surveillèrent trois membres de l'IRA à Gibraltar qui préparaient la pose d'une bombe. Alors qu'ils étaient suivis à pieds, une voiture de police ne participant pas à l'opération alluma sa sirène, faisant se retourner un des hommes qui regarda un des SAS dans les yeux. Craignant d'être repérés, les SAS sortirent leurs armes et, craignant que les membres de l'IRA ne soient armés ou ne déclenchent une bombe par une commande à distance, les abattirent. Il s'avéra que les trois personnes abattues n'étaient pas armées et que leur bombe n'était pas encore posée, déclenchant une nouvelle fois une controverse sur les actions du SAS22.

À la suite du dénouement catastrophique de la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich en septembre 1972, les pays occidentaux créèrent des unités antiterroristes, soit à partir de zéro (GIGN en France, GSG 9 en Allemagne), soit en formant des unités déjà existantes à l'antiterrorisme. C'est cette dernière solution qui fut retenue au Royaume-Uni, le SAS ayant déjà proposé un concept d'unité contre-terroriste auparavant.

Entre autres entraînements, les hommes étaient toujours formés au tir à l'arme de poing depuis 1966, alors que le A squadron avait été confronté à la guérilla urbaine à Aden. Une unité, le Counter-Revolutionary Warfare (CRW) Wing (« escadre de guerre contre-révolutionnaire »), était chargée de développer les tactiques et les techniques face aux nouvelles menaces. En 1972, le CRW Wing ne comprenait qu'une petite équipe de quatre instructeurs et officiers dont la mission était de diriger la formation d'un détachement d'une vingtaine d'hommes. La création de l'équipe contre-terroriste fut appelée opération Pagoda23. Le CRW Wing est aussi chargé d'étudier les matériels à utiliser ; il a notamment eu l'idée des grenades incapacitantes (Stun Grenades). Un des premiers achats fut une flotte de Ranger Rover. Ce véhicule fut choisi car dans le scénario classique, l'équipe d'alerte devait voyager rapidement par route pour se rendre sur les lieux de l'incident, et sur place, pouvait avoir besoin de véhicules tout-terrain pour mener un assaut à travers un terrain peu praticable. La Range Rover avait la réputation d'être le véhicule le plus adapté pour un usage à la fois hors route et sur route24.

À partir de 1977, chaque squadron du 22 SAS fut chargé à tour de rôle de constituer l'équipe antiterroriste pendant une période de six mois. Cette équipe est appelée Special Projects (SP) team, aussi surnommée Counter-Terrorist (CT) team ou Pagoda Team. L'escadron est divisé en deux équipes d'une vingtaine d'hommes, appelées Red Team et Blue Team. L'équipe, en alerte permanente pour réagir à tout incident, alterne des périodes d'entraînement, des déploiements en Irlande du Nord (à l'époque où le SAS y était actif), et des exercices à l'étranger.

L'intervention contre-terroriste la plus connue du SAS est sans aucun doute l'opération Nimrod : il s'agissait de libérer le personnel pris en otage le 30 avril 1980 dans l'ambassade d'Iran à Princes Gate. Après six jours de siège, l'assaut fut ordonné et la gestion de la situation fut confiée par la police au SAS. La SP Team du B Squadron descendit en rappel depuis le toit de l'ambassade et entra simultanément par plusieurs fenêtres et entrées du bâtiment. La soixantaine de SAS libérèrent dix-huit des dix-neuf otages, dont deux blessés, en tuant cinq terroristes et en faisant prisonnier le sixième, sans mort de leur côté, mais avec un homme gravement brûlé. Cette intervention couronnée de succès et très médiatisée par les chaînes de télévision qui couvraient l'affaire a beaucoup marqué l'opinion publique et est souvent associée au SAS depuis.

Une autre intervention eut lieu lorsque des détenus mutinés de la prison de Peterhead en Écosse prirent en otage un gardien, en 1987. Après cinq jours de situation sans issue, la Red Team du D Squadron intervint dans une opération-éclair, utilisant des grenades flashbang et à gaz CS ainsi que des matraques (ils n'eurent pas à utiliser leurs armes à feu) et libéra l'otage. Dans la foulée, les gardiens de la prison reprirent le contrôle de la prison25,26.

Des troupes du SAS auraient également joué un rôle dans l'arrestation d'auteurs présumés des attentats du 21 juillet 2005 à Londres, en fournissant des experts en méthodes d'ouverture de portes par des explosifs au groupe d'intervention du Metropolitan Police Service27.

Outre ces opérations effectives, l'équipe contre-terroriste du SAS a également été mise en alerte lors de plusieurs évènements, parmi lesquels le détournement d'un avion à Stansted en janvier 1975, le siège d'un groupe de l'IRA à Balcombe Street en décembre 197528, du siège de l'ambassade de Libye à Londres en avril 198429, et le détournement du vol 805 des Ariana Afghan Airlines à Stansted en février 200230.

À la suite des attentats de Londres, une équipe du SAS d'alerte serait basée dans Londres même31.

Le SAS étudie les prises d'otages ayant eu lieu dans d'autres pays pour en tirer des leçons. Il envoie généralement des hommes sur place comme observateurs et conseillers. Il peut aussi arriver qu'il s'agisse d'hommes du Special Boat Service (SBS) : lors d'une double prise d'otages en Hollande en mai 1977, des SBS étaient présents32.

La plus célèbre des prises d'otages impliquant des observateurs du SAS est probablement celle du détournement du vol Lufthansa 181 à Mogadiscio en octobre 1977. Deux hommes du SAS, le sergent Barry Davies et le commandant Alastair Morrison, accompagnaient l'unité contre-terroriste ouest-allemande GSG 9, qui libéra les otages lors d'un assaut surprise le 18 octobre appelé opération Feuerzauber (« feu magique »). Le degré de l'implication des Britanniques varie selon les sources. Selon le commandant du GSG 9 Ulrich K. Wegener, leur seule contribution fut de leur fournir les grenades « flashbang ». Comme ces grenades contenaient trop de phosphore, Wegener décida de ne pas les utiliser à l'intérieur de l'avion à cause des risques d'incendie mais seulement à l'extérieur. Les SAS réfléchirent aussi à un plan d'assaut, mais le GSG 9 préféra utiliser sa propre tactique qui consistait à pénétrer par toutes les entrées et sorties de l'avion simultanément33.

Le SAS a réalisé un « débriefing » des unités impliquées dans prise d'otages d'Ouvéa plus détaillé que ce qui a eu lieu en France même34. Le commandant en second du CRW et l'officier commandant la SP Team ont assisté au siège de Waco en 199335. Le 22 SAS a demandé à envoyer des observateurs à Marignane lors de la prise d'otages du Vol 8969 Air France en 199436. Des observateurs SAS ont également été présents lors de la prise d'otages de l'ambassade japonaise de Lima par le mouvement révolutionnaire Tupac Amaru37,38, celle du théâtre de Moscou39, et celle de Beslan40,41.

Le SAS joua un rôle important lors de la guerre des Malouines qui oppose l'Argentine au Royaume-Uni en 1982. Le SAS, en parallèle au SBS, exécuta des missions de reconnaissance et d'action commando.

La première étape de l'action britannique fut la reprise de la Géorgie du Sud (opération Paraquet) par la M Company, 42 Commando Royal Marines, accompagnée du D Squadron 22 SAS et de la 2 Section, Special Boat Squadron (SBS). Les premières tentatives de reconnaissance du SAS se soldèrent par des échecs : la Moutain Troop, déposée sur le glacier Fortuna, fut dépassée par les conditions météorologiques extrêmes, et demanda à être exfiltrée. Deux hélicoptères s'écrasèrent en tentant de récupérer les SAS, un troisième, surchargé, évacua les forces spéciales et les équipages des machines perdues. La tentative suivante, utilisant des embarcations semi-rigide Gemini, échoua également, notamment à cause du manque de fiabilité des moteurs. L'île fut finalement reprise lorsque les Argentins se rendirent.

Pour la reprise des Malouines elles-mêmes, le G Squadron fut chargé de missions de reconnaissances, et le D Squadron était gardé en réserve pour des actions offensives. Lors d'une reconnaissance rapprochée, une patrouille du Squadron G restera en observation « à proximité immédiate » de troupes argentines pendant 26 jours d'affilée.

Bien que cette guerre n'ait touché que les îles Malouines, un raid fut envisagé contre l'aéroport de Rio Grande, sur le continent, d'où opéraient les Super-Étendard de la marine argentine, lesquels étaient armés de missiles Exocet qui représentaient une grande menace pour la flotte britannique. Le raid prévu était calqué sur celui d'Entebbe en 1976 : deux gros-porteurs Hercules C-130 devaient débarquer le B Squadron ayant pour mission de détruire la base et de s'exfiltrer à pied vers le Chili par une marche de 80 km. Ce raid, jugé suicidaire par les SAS et qui entraîna une quasi-mutinerie de l'escadron, ne fut jamais mené, car il signifiait perdre un escadron entier, ce que les Britanniques ne pouvaient se permettre.

Dans la nuit du 14 mai 1982, le D Squadron mena un raid contre l'aérodrome de Pebble Island où ils détruisent 11 avions argentins (principalement des FMA IA 58 Pucará d'attaque légère), grâce aux informations d'une reconnaissance faite dans la nuit du 11 au 12 mai (opération Prelim).

Parachutage en mer de quatre SAS pour rejoindre le HMS Cardiff

Le 18 mai, un hélicoptère Sea King faisant un transbordement du HMS Hermes au HMS Intrepid s'écrase en mer (probablement à cause d'un oiseau ayant été aspiré dans un moteur). 22 soldats britanniques sont tués, dont 20 hommes du SAS. Pour combler les pertes, des éléments du B Squadron seront acheminés en renfort.

Lors du débarquement à port San Carlos le 21 mai, le D Squadron mena un raid de diversion à Darwin. La quarantaine d'hommes harcela les positions argentines avec des mortiers, des missiles Milan et des mitrailleuses L7. Le commandant local crut être attaqué par un bataillon ennemi de 600 hommes. Le lendemain matin, l'escadron SAS qui s'était replié sur le mont Osborne fut survolé par un Pucará. Les SAS avaient reçu en urgence des États-Unis quelques missiles sol-air FIM-92 Stinger et un tir abattit le Pucará.

Le 25 mai, agissant sur un renseignement disant que le Mont Kent n'est pas défendu par les Argentins, le commandant du D Squadron y établit un poste d'observation, rejoint par le reste de l'escadron le 28 mai. Les SAS tinrent le mont Kent pendant deux jours, ayant plusieurs affrontements avec les forces spéciales argentines.

Dans la suite du conflit, les B et D Squadrons effectuèrent eux aussi des missions d'observations et de renseignement. Le 2 juin, un tel poste tenu par les SAS ouvrit le feu sur une patrouille se dirigeant vers eux. Il s'agissait d'une patrouille du SBS qui s'était égarée. Le sergent Ian « Kiwi » Hunt du SBS fut tué. Le 10 juin, un poste d'observation établi près de Many Branch Point pour surveiller Port Howard sur Falkland occidentale fut repéré par les troupes argentines. Le capitaine John Hamilton, commandant la 19 (Mountain) Troop fut tué et un de ses hommes capturé.

Dans la nuit du 13 au 14 juin, les forces spéciales effectuèrent une diversion près de port Stanley en prévision de l'assaut du 2 Para sur Wireless Ridge. Une troop du D Squadron et six hommes de la 3 Section SBS embarquèrent dans des embarcations du 1st Raiding Squadron Royal Marines. Un navire-hôpital argentin repéra les embarcations et les illumina avec ses projecteurs. Le feu ennemi obligea la force britannique à annuler son opération42,43,44,45,46.

En 1988 intervient une restructuration indirecte lorsque le ministère de la Défense britannique crée une structure de commandement unifiée pour ses forces spéciales nommé DSF (Directorate of Special Forces), in

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